samedi 16 juin 2012
tout s'explique !
Le pouvoir des pupilles dilatées
En 2010, le psychologue Richard Wiseman a commercialisé un livre de psychologie dont la couverture présentait le visage d’une femme, qui avait été imprimé en deux versions : avec des pupilles normales ou avec des pupilles dilatées. L’ouvrage aux pupilles dilatées s’est vendu environ deux fois mieux que celui aux pupilles normales, auprès des lecteurs masculins. Récemment, des chercheurs japonais ont découvert qu’une zone du cerveau, l’amygdale, s’active chez les personnes observant des pupilles dilatées. Cette aire cérébrale susciterait un état de vigilance, voire d’excitation, à la vue de pupilles dilatées.
bon appétit
Parkinson avec "p" comme pesticides
En France, les agriculteurs
atteints ont obtenu la reconnaissance comme maladie professionnelle. Un fonds
pourrait être envisagé en Belgique, si…
Suspecté depuis plusieurs années déjà et largement
évoqué dans des études scientifiques, le lien entre l’exposition - a fortiori
professionnelle - aux pesticides et l’apparition de la maladie de Parkinson
vient d’être officiellement reconnu, en France. Lundi dernier, en effet, est
entré en vigueur sur le territoire français un décret reconnaissant cette
pathologie neurodégénérative comme maladie professionnelle chez les
agriculteurs. Une victoire pour celles et ceux qui se félicitent de voir,
enfin, "émerger la prise de conscience des effets des produits
phytosanitaires sur la santé des agriculteurs".Enfin, car il aura fallu plusieurs travaux scientifiques et des procès intentés (et gagnés) aux firmes par des particuliers pour que finalement aboutisse cette décision. Ainsi, en février dernier, un céréaliculteur charentais avait-il attaqué en justice le géant Monsanto, jugé responsable des intoxications par les vapeurs de l’un de ses herbicides. En l’occurrence le Lasso, retiré du marché en 2007 en France, alors qu’on le savait dangereux depuis plus de 20 ans
Entre autres études, on se souviendra de celle de chercheurs israéliens qui, il y a plus de deux ans (LLB du 16 février 2010) avait établi ce lien de causalité. Dans une localité au nord de Tel Aviv, ils avaient observé un taux de maladies de Parkinson (75 cas pour 100 000 habitants) deux fois plus élevé que la moyenne des localités arabes voisines. Un responsable de la recherche avait alors estimé que cette prévalence s’expliquait par la présence massive de pesticides dispersés notamment par des avions dans les champs environnants. "Il a été prouvé que l’inhalation de pesticides affecte la production de dopamine, un neurotransmetteur dont la déficience dans le cerveau est la cause de la maladie de Parkinson", précisait le scientifique.
Alors que des chercheurs de l’Inserm, en France, avaient établi un lien en 2009 entre l’exposition à certains insecticides et la maladie, en février 2011, une étude conduite par les Instituts nationaux de la santé aux Etats-Unis mettait aussi en cause deux pesticides, la roténone et le paraquat. D’après ces chercheurs, les personnes exposées à ces substances présentent deux fois et demi plus de risques de développer la maladie.
Suite à ce faisceau d’informations plaidant en faveur d’un lien de causalité, la députée fédérale Marie-Martine Schyns (CDH) a annoncé qu’elle préparait une proposition de loi visant à créer un fonds spécifique destiné à dédommager les personnes ayant développé la maladie de Parkinson en raison de l’usage des pesticides. Au cabinet du ministre Philippe Courard (PS), notamment en charge des maladies professionnelles, il nous a été répondu que, "en Belgique, le Fonds des maladies professionnelles concerne les travailleurs salariés. Or, les agriculteurs sont généralement indépendants Il n’y a donc pour l’instant pas de demandes en ce sens auprès du Fonds".
Et si des demandes se faisaient jour ? "Elles pourraient clairement être analysées et entrer dans le cadre des maladies professionnelles." D’ailleurs, ce lundi vient de partir un courrier priant le Fonds des maladies professionnelles d’évaluer le lien de cause à effet entre pesticides et maladie de Parkinson.
Quant à savoir si un Fonds pourrait être créé en Belgique, "cela peut s’envisager, nous a encore répondu la porte-parole, Fabienne Defrance . Tout comme cela s’est fait pour le Fonds amiante alors qu’il y avait des victimes autres - notamment environnementales - que des salariés. Il y a cependant des préalables : il faut d’abord qu’un comité scientifique se prononce sur le lien de cause à effet entre l’exposition et la maladie, quitte à ce que cela soit observé sur des cas à l’étranger. Il faut en outre que les agriculteurs acceptent de cotiser pour ce genre de risque. Par ailleurs, nous souhaitons insister sur l’importance de la prévention. Nous plaidons pour que soient organisées des formations aux agriculteurs qui donneraient droit à un agrément".
c'est ça les vrais mâles !
Pourquoi les
hommes évitent les choix végétariens ?
jeudi
17 mai 2012"Nous avons analysé la façon dont les gens, dans les cultures Occidentales, font une association métaphorique entre la viande et les hommes" écrivent les auteurs. Ils ont trouvé que la réponse se situait au niveau d’une forte connexion entre le fait de manger de la viande, tout spécialement la viande provenant des muscles comme le steak, et la virilité.
Dans un certains nombre d’expériences qui a analysé les métaphores de certains aliments, comme la viande et le lait, les auteurs ont découvert que les individus évaluaient la viande comme étant plus virile que les légumes. Ils ont aussi trouvé que la viande générait plus de termes masculins quand les gens en parlaient, et qu’ils considéraient les mangeurs de viande masculins comme étant plus virils que ceux qui n’en mangent pas.
La plupart de ces études se sont déroulées aux États-Unis et en Grande-Bretagne, mais les auteurs ont aussi analysé 23 langues qui utilisent des pronoms personnels désignant un genre. Ils ont découvert qu’à travers la plupart des langages, la viande était associée au sexe masculin.
"Pour l’homme fort, traditionnel, macho et au biceps contracté, la viande rouge est un aliment fort, traditionnel, macho et au muscle contracté" écrivent les auteurs. "Ce qui n’est pas le cas du soja. Pour le manger, ils devront se passer d’une nourriture qu’ils perçoivent comme puissante et forte comme eux-mêmes, pour un aliment qu’ils considèrent comme faible et sans caractère."
Si les marchands ou les adeptes de la santé veulent contrecarrer de telles puissantes associations, ils doivent d’abord s’adresser aux métaphores qui forment les comportements des consommateurs, expliquent les auteurs. Par exemple, une campagne d’information qui encouragerait les gens à manger plus de soja ou de légumes serait difficile à vendre, mais en remodelant des burgers au soja pour qu’ils ressemblent à ceux à la viande, ou en leur donnant des marques de grillade, pourrait aider les hommes à faire la transition.
"En marketing, le fait de comprendre une image qu’un consommateur peut avoir vis-à-vis d’une marque pourrait déplacer la technique du positionnement vers plus de science" concluent les auteurs.
nos amies les bêtes
Chimpanzés : à chaque clan sa culture
Les éthologues savent depuis de nombreuses années que chez certains animaux sociaux, tel groupe n’a pas les mêmes habitudes que tel autre. Peut-on parler de culture, ou bien cette variabilité est-elle uniquement due aux différences écologiques (entre habitats) ou génétiques (entre groupes) liées à l’éloignement de leurs territoires respectifs ? Chez les chimpanzés, en tout cas, c’est la première hypothèse – la culture – qu’il faut invoquer, selon les travaux menés par les chercheurs de l’Institut Max Planck d'anthropologie évolutionnaire de Leipzig (Allemagne), qui étudient 3 communautés sauvages de ces primates, vivant sur des territoires contigus dans le Parc National de Taï, en Côte d'Ivoire.
En effet, pour la première fois, les chercheurs ont observé des différences dans l’utilisation d’outils entre ces 3 groupes distincts – mais voisins. Pour casser des noix fraîches, les membres des 3 clans utilisent la même technique : placer le fruit sur une racine qui fait office d’enclume, et la frapper à l’aide d’un percuteur, parfois en bois mais si possible en pierre (plus dure). Mais lorsque, la saison avançant, les noix deviennent sèches (donc plus faciles à briser), les membres de 2 des groupes privilégient les marteaux en bois, plus faciles à trouver mais le clan 1 choisit des outils d’une taille distinctive et le clan 2 d’une autre taille. En revanche, les singes du 3ème groupe continuent de préférer les marteaux en pierre : 3 comportements différents.
"Chez les humains, les différences culturelles sont une part essentielle de ce qui distingue les groupes voisins qui vivent dans des environnements très similaires. Pour la première fois, une situation très semblable a été trouvée chez les chimpanzés sauvages vivant dans le Parc National de Taï, et cela démontre qu'ils partagent avec nous une capacité de différenciation culturelle à une échelle fine", conclut Lydia Luncz, auteur principal de l’étude, qui espère retourner sur le terrain pour compléter ses travaux.
Car le temps presse : 90% des populations de chimpanzés de Côte d'Ivoire ont disparu au cours des 20 dernières années… et avec elles, sans doute, une grande partie de la variation culturelle au sein de cette espèce.
ouah ouah !!!
Les aboiements des chiens décryptés par les enfants
Selon une
étude menée par les chercheurs hongrois Peter Pongraacz et Csaba Molnar de
l’université Eotvos Lorand à Budapest, les enfants seraient plus doués que les
adultes pour « comprendre » les aboiements des chiens et les
« messages » qu’ils veulent ainsi transmettre.
Des enfants de 6, 8 et 10 ans et des adultes ont été placés face à des chiens afin d’essayer de décrypter les aboiements dans diverses circonstances : arrivée d’un intrus, jeu, plainte, agression, solitude, etc. Ils devaient associer les aboiements à des mimiques humaines.
Les résultats de cette étude montrent que les enfants, particulièrement ceux de 10 ans, sont les plus aptes à appréhender la signification des aboiements. En outre, l’interprétation des enfants se rapprocherait des données d’un logiciel sur lequel travaillent les chercheurs, capable d’analyser les sons des animaux pour mieux comprendre la communication animale. L’informatique pourrait ainsi être associée à l’étude du comportement animal.
www.chiens-online.com
à savoir au cas où ...
Les ondes cérébrales du crime
Les terroristes ont du
soucis à se faire : une nouvelle méthodologie pourrait permettre d'identifier
des ondes cérébrales typiques émises lorsque l'on cache volontairement une
information.
Ce test est une version ré-ajustée et sophistiquée du polygraphe, un test grandement discrédité par le passé, basé sur le concept du détecteur de mensonge développé dans les années 1950. Le traditionnel détecteur de mensonge implique que l'on demande à un suspect s'il a commis ou non un crime, question à laquelle il doit répondre par oui ou non. La comparaison de son activité électrique (ou d'autres indices tels que sudation, rythmes cardiaque ou respiratoire) avec des réponses contrôle permettait de donner un indice de la véracité d'une réponse. Les questions critiques se concentraient alors sur des détails spécifiques que seul l'auteur du crime pouvait connaître. Malheureusement, le polygraphe n'a jamais été un outil stable et fiable.
Ce test est une version ré-ajustée et sophistiquée du polygraphe, un test grandement discrédité par le passé, basé sur le concept du détecteur de mensonge développé dans les années 1950. Le traditionnel détecteur de mensonge implique que l'on demande à un suspect s'il a commis ou non un crime, question à laquelle il doit répondre par oui ou non. La comparaison de son activité électrique (ou d'autres indices tels que sudation, rythmes cardiaque ou respiratoire) avec des réponses contrôle permettait de donner un indice de la véracité d'une réponse. Les questions critiques se concentraient alors sur des détails spécifiques que seul l'auteur du crime pouvait connaître. Malheureusement, le polygraphe n'a jamais été un outil stable et fiable.
Dans les années 1980, Peter Rosenfeld combinait le détecteur de mensonge avec l'enregistrement de l'activité électro-encéphalographique (EEG), en exploitant la présence de l'onde P300, une onde particulière qui répond à un stimuli visuel, après un délai de 300 millisecondes. Cette onde est connue pour donner lieu à un grand pic d'activité lorsque le matériel présenté à un sens pour le sujet à qui on la présente (s'il reconnait le stimulus, ou s'il a un sens pour lui). Cette onde est en quelque sorte le témoin de la familiarité d'un objet ou d'une scène visuelle, qui indique si le sujet, sans que celui-ci n'en soit conscient, a déjà été en présence de l'objet, la situation, l'information.
Rosenfeld avait montré par l'expérimentation, que l'on pouvait identifier l'auteur d'un vol d'un objet, en présentant visuellement l'objet. L'équipe menée par ce chercheur a récemment reconduit cette expérimentation dans le cadre de la recherche anti-terroriste, avec un groupe de 29 étudiants, divisé en deux sous-groupe étiquetés, pour l'un, coupable, pour l'autre, innocent.
Chacun des étudiants du groupe coupable recevait un document indiquant qu'il jouerait le rôle d'un terroriste planifiant une attaque, avec certaines informations comme le type de bombe qu'il pouvait utiliser, les lieux où pouvait se produire l'attaque, les dates... Les étudiants devaient s'imaginer réaliser l'attaque en choisissant parmi ses options. Le groupe d'innocent devait quant à lui préparer, sur le même modèle, non pas une attaque mais une sortie en week-end.
Une fois la préparation achevée, tous devaient écrire une lettre à un supérieur fictif, contenant les choix pour lesquels ils avaient opté, ce qui les aiderait à retenir lors de l'expérimentation, les détails choisis.
Les chercheurs ont ensuite
présenté aux deux groupes de longues séries de mots sur un écran d'ordinateur,
pendant que les expérimentateurs enregistrait leur activité électrique. La
plupart des mots n'avait rien à voir avec une attaque terroriste, mais certains
étaient des mots "sondes" proches de ceux qui pourraient être
utilisés dans une conversation sur une attaque terroriste, et notamment
exprimant certains des détails spécifiques aux choix des étudiants du groupe
"terroriste". Le but était, par ces mots, de provoquer une saillance de l'onde P300.
Or, il s'avère qu'avec cette méthodologie, les expérimentateurs furent en mesure d'identifier tous les participants du groupe "terroriste", tout en identifiant les "innocents" comme tels. Sans la moindre erreur... De plus, les expérimentateurs furent également en mesure d'identifier précisément les détails des choix de chaque terroriste, leur permettant alors d'identifier à postériori les dates et les lieux sur lesquels le choix des "terroristes" s'étaient portés.
Bien sûr, cette expérimentation de laboratoire ne reflète pas la réalité complexe d'une investigation ou d'un interrogatoire. Ici, les expérimentateurs connaissaient par exemple les détails à l'avance, même s'ils ne savaient pas quel choix feraient les étudiants "terroristes". En outre, le nombre de détails était finalement assez limité. En situation réelle, les informations sont généralement très réduites et les possibilités infinies.
On peut également se demander si le sens des mots-sondes ne pourrait pas avoir une signification pour le sujet sans pour autant que cette signification ne soit reliée à une attaque terroriste! C'est l'un des problèmes majeurs de toute tentative de déceler par des moyens physiologiques, l'esprit : les réactions sont seulement des réactions et n'indiquent rien d'autre que le fait qu'il y'ait une réaction, elles n'indiquent pas la culpabilité, le sens d'une réaction, sa signification.
Qui plus est, ce type de test présuppose que la mémoire est infaillible, or de nombreux exemples ont montré par le passé combien il est aisé de modifier, manipuler les souvenirs ou d'en implanter de nouveaux. Nous avons appris depuis les travaux dans les années 1920, de Sir Frederic Bartlett, puis par la suite avec les travaux d'Elizabeth Loftus (voir le dossier "Manipuler la mémoire") que la mémoire est reconstructrice par nature et non reproductive. Elle ne reproduit pas fidèlement les évènements mais reconstruit une représentation mentale de celui-ci, susceptible d'être modifiée en fonction de nouvelles informations qui lui sont liées.
Malgré toutes ses limitations, les tests comme celui de la P300 sont parfois admissibles en court de justice, comme ce fut le cas en Inde en 2008. Il pourrait être judicieux de montrer quelque prudence vis-à-vis de ce type de test, dont les applications paraissent sensationnelles, mais dont il faut bien comprendre la signification, les possibilités mais surtout les limites.
ces chers petits et leur cervequ ...
ÉVEIL: La
musique bénéfique au cerveau des bébés
Actualité publiée le 10-05-2012
Developmental Science
Ces chercheurs de l'Université McMaster montrent les bénéfices de la
musique dans le développement précoce des petits enfants, avant même
l’apprentissage de la marche ou du langage et surtout lorsqu’elle est abordée
de manière interactive. Des bébés âgé d’un an, qui participent ainsi à
des cours de musique interactifs, se montrent plus souriants, communiquent plus
volontiers et leur cerveau montre des
réactions plus marquées aux différentes tonalités. Ces résultats qui raviront
les parents mélomanes, viennent d’être publiés dans deux revues scientifiques, Developmental Science et Annals of the New York Academy of Sciences.
« De nombreuses études sur l’impact
de la musique sur le développement ont été menées, mais plutôt auprès d’enfants
plus âgés», explique Laurel Trainor, directeur de l'Institut McMaster pour
la musique et l'esprit. « Nos
résultats suggèrent que le cerveau du nourrisson pourrait être particulièrement
réceptif à « l'exposition musicale » ». L. Trainor, en
collaboration avec David Gerry, professeur de musique, a d’ailleurs reçu un
prix de la Fondation Grammy en 2008 pour son travail sur les effets de la
musique dans la petite enfance. Dans cette nouvelle étude, des bébés et leurs
parents ont suivi durant 6 mois un des deux cours de musique hebdomadaires
proposés : La première classe de musique formait à la musique interactive
et à l'apprentissage d'une petite série de berceuses accompagnées d’actions.
Les parents et les enfants ont appris à jouer ensemble des percussions et à
chanter. La seconde classe de musique proposait différents jeux et jouets, mais
avec un fond musical en arrière-plan. Au départ de l’étude, tous les bébés
présentaient une capacité de communication et un niveau de développement social
similaires, aucun n'avait déjà participé à des classes de musique pour bébés.
Une sensibilité évidente à la musicalité : «Les bébés qui ont
participé aux cours de musique interactifs avec leurs parents montrent de
manière plus précoce une sensibilité à la musique, au son juste, alors que les
nourrissons qui ont participé à des classes d’écoute passive ne montrent pas
les mêmes facultés. Leurs cerveaux répondent à la musique différemment, avec
des réactions cérébrales plus marquées selon certaines tonalités musicales.
Mais, si ces conclusions qu’on pourrait résumer au développement d’une
sensibilité accrue de l’oreille sont moins surprenantes que les différences
« non-musicales » observées entre les 2 groupes de bébés.
De meilleures capacités de communication : Les bébés des classes
musicales interactives montrent de meilleures capacités de communication,
motrices, en se montrant capables, par exemple, de désigner plus tôt des objets
éloignés ou de faire signe pour dire au revoir. Socialement, précisent les
auteurs, ces bébés se montrent plus souriants, plus calmes et faciles à apaiser
et montrent moins de détresse lorsque les choses ne vont pas comme ils veulent. La grande différence est donc liée à l’interactivité de l’expérience
musicale, une interactivité que les parents peuvent reprendre à leur compte en
partageant, avec leur bébé, de simples jeux musicaux.
attention, les vilans menteurs !!!
Qui détectent le mieux les mensonges ?
… Les bons menteurs !!!!
En effet, les expériences se sont déroulées presque invariablement de la manière suivante : les participants regardaient passivement des enregistrements vidéo de personnes mentant ou disant la vérité à propos de sujets divers, puis ils devaient décider qui étaient honnêtes et qui essayaient de les tromper. Or, dans ce type de matériel, les indices du mensonge et de vérité sont trop peu nombreux et ne sont pas très fiables.
Les deux psychologues recommandent aux chercheurs de se concentrer désormais sur les questions que l’interviewer devrait poser à son interlocuteur afin de provoquer l’apparition des indices du mensonge et de maximiser les différences entre mensonge et vérité. Ils suggèrent donc de substituer une approche active de l’interrogatoire à une approche passive. Plusieurs méthodes d’entretien reposant sur cette idée sont actuellement en cours d’évaluation et les premiers résultats sont prometteurs (lire l’article Détecter le mensonge : l’approche cognitive sur PsychoTémoins pour une présentation de ces techniques).
Par ailleurs, dans la vie de tous les jours, le mensonge est un processus dynamique se manifestant au cours d’interactions sociales. Or, comme l’ont constaté Gordon Wright, de l’Université de Londres, et ses collègues, peu de travaux ont étudié le mensonge et sa détection dans un contexte interactif (Wright, Berry & Bird, 2012). Ces chercheurs ont essayé de pallier ce manque en inventant une nouvelle situation expérimentale.
Les participants ont d’abord répondu individuellement à une enquête d’opinion sur différents sujets de société. Chacun à leur tour, ils ont ensuite été priés de mentir ou de dire la vérité, devant d’autres participants, à propos de leurs déclarations dans l’enquête, en essayant systématiquement de paraître le plus crédible possible. Les autres membres du groupe, de leur côté, devaient juger leur sincérité. Chaque participant jouait donc alternativement le rôle de « communicateur » (dire la vérité ou mentir) et de juge (détecter le mensonge et la vérité).
Afin de rendre la situation plus motivante, et de provoquer une sorte de compétition entre participants, deux prix de 50£ chacun étaient prévus : l’un récompensait l’individu qui avait été jugé comme le plus crédible et l’autre honorait celui qui avait jugé le niveau de sincérité de ses interlocuteurs avec le plus de précision.
Dans l’ensemble, les participants ont détecté le mensonge et la vérité avec un taux de précision de 54,1 %, une performance à peine supérieure au niveau de la chance (50 %). Ce chiffre n’a rien d’étonnant. Il est conforme à ce qu’ont constaté Bond et DePaulo (2006), après avoir réalisé une méta-analyse de travaux sur la détection du mensonge .
Si ce taux indique que la détection du mensonge et de la vérité est une tâche difficile, certains participants s’en sont mieux sortis que d’autres. Les menteurs efficaces, c’est-à-dire les participants qui, en mentant, ont réussi à être crédibles, ont été ceux qui ont le mieux distingué le mensonge de la vérité chez leurs interlocuteurs.
Il existerait donc une aptitude générale au mensonge, qui influencerait à la fois la capacité à produire et à détecter les mensonges, ont conclu les chercheurs. L’étude a de plus montré que cette aptitude ne serait pas liée au niveau intellectuel des sujets (quotient intellectuel), ni même à leur aptitude à l’empathie ou à leur capacité à identifier et à décrire leurs propres émotions.
Références :
Bond, C. F., & DePaulo, B. M. (2006). Accuracy of deception judgements. Personality and Social Psychology Review, 10(3), 214–234.
Vrij, A., & Granhag, P. A. (2012). Eliciting cues to deception and truth : What matters are the questions asked. Journal of Applied Research in Memory and Cognition, 1(2), 110-117. doi:10.1016/j.jarmac.2012.02.004
Wright, G. R. T., Berry, C.J., & Bird, G. (2012). « You can’t kid a kidder » : Association between production and detection of deception in an interactive deception task. Frontiers in Human Neuroscience, 6, 87. doi:10.3389/fnhum.2012.00087. Accès libre en ligne
dimanche 3 juin 2012
ne mourrez pas idiots
courrez vite acheter le livre d'Hugues STOECKEL :
"la faim du monde "
Ed. Max Milo 2012
informatique et prostitution
Demain, à Amsterdam, des prostituées-robots
La prostitution de demain
appartient aux robots : telle est la conviction de deux chercheurs
néo-zélandais, rapporte le site Stuff. Selon le
futurologue Ian Yeoman et la sexologue Michelle Mars, en 2050 les prostitué(e)s
humanoïdes domineront l’industrie du sexe, “éliminant tout risque de
maladie sexuellement transmissible dans un monde libéré de l’esclavage sexuel”.
Dans un article intitulé “Robots, hommes et tourisme sexuel” publié dans le magazine Futures, les deux chercheurs de l’université Victoria de Wellington imaginent une maison close à Amsterdam, baptisée Yub-Yum, où les machines offriraient massages et relations tarifées. Les androïdes seraient faits de fibres résistant aux bactéries et désinfectés entre deux passes, évitant ainsi tout risque de contamination. “La municipalité contrôlera directement les travailleuses du sexe en contrôlant prix, horaires et services sexuels”, écrivent les chercheurs. Origine ethnique, sexe, aspect physique, âge, langue : les clients auraient le choix entre une flopée de “dieux et déesses” humanoïdes. Seul point commun : des performances sexuelles garanties. Cerise sur le gâteau, en s’accouplant avec une machine et non un être en chair et en os, les “clients ne seraient pas culpabilisés et n’auraient donc pas à mentir à leur partenaire”.
Dans un article intitulé “Robots, hommes et tourisme sexuel” publié dans le magazine Futures, les deux chercheurs de l’université Victoria de Wellington imaginent une maison close à Amsterdam, baptisée Yub-Yum, où les machines offriraient massages et relations tarifées. Les androïdes seraient faits de fibres résistant aux bactéries et désinfectés entre deux passes, évitant ainsi tout risque de contamination. “La municipalité contrôlera directement les travailleuses du sexe en contrôlant prix, horaires et services sexuels”, écrivent les chercheurs. Origine ethnique, sexe, aspect physique, âge, langue : les clients auraient le choix entre une flopée de “dieux et déesses” humanoïdes. Seul point commun : des performances sexuelles garanties. Cerise sur le gâteau, en s’accouplant avec une machine et non un être en chair et en os, les “clients ne seraient pas culpabilisés et n’auraient donc pas à mentir à leur partenaire”.
Si vous voulez voir comment
ça se passera :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3_2h0-h9M0I
trafic de sperme à Abidjan
A Abidjan, la vente de sperme fait fructifier le commerce
Une activité ténébreuse de
vente de sperme est en train de prendre des proportions gigantesques au
Ghana ; et malheureusement, en Côte d’Ivoire aussi. C’est pourquoi il est
plus qu’impérieux d’attirer l’attention de certains infidèles au foyer, fidèles
des filles de joie, habitués des hôtels de passe sur la nécessité d’être plus
regardants désormais sur les préservatifs qu’ils abandonnent après les rapports
sexuels. De quoi s’agit-il ? Selon les informations rapportées par le site
Koaci.com et recoupées par nos soins, des prostituées ghanéennes commencent à
trouver grand intérêt à vendre à des utilisateurs peu scrupuleux le sperme des
clients avec lesquels elles entretiennent des rapports. En effet, à l’issue des
rapports, protégés pour des raisons évidentes, ces vendeuses de charme prennent
la peine et le soin de récolter le sperme de leurs clients qu’elles vendent à
hauteur de 10 000 francs CFA [15 euros] par condom. Ce liquide
séminal, faut-il le préciser, n’est nullement destiné à des laboratoires pour
des recherches scientifiques. Il est recueilli dans les condoms pour les livrer
à des mains malveillantes qui se livrent à partir de ce sperme à des rituels
aux conséquences multiples sur les intéressés. Après l’expérience qu’elle a eue
avec un jeune homme de 32 ans, une prostituée interrogée donne un
témoignage qui suscite la méfiance. Selon elle, le client dont elle avait vendu
le sperme est tombé malade et n’a pu se rétablir malgré tous les soins
hospitaliers reçus. La maladie s’étant aggravée, des spiritualistes ont été
consultés et ont révélé qu’un marabout avait utilisé le sperme pour des
rituels. Mais de quel type de rituels s’agit-il ? De manœuvres visant à
obtenir une promotion sociale, un poste politique, à bâtir un empire
financier ? Sur la question, le site qui relaie l’information reste
silencieux. Pour en avoir le cœur net, nous avons sillonné certains hôtels de
passe à Abidjan pour savoir si ce phénomène a déjà gagné la capitale économique
ivoirienne, à quelques dizaines de minutes à vol d’oiseau d’Accra. A Yopougon,
Adjamé, Marcory et Koumassi, des communes réputées abriter des hôtels et des
filles de joie, les réponses sont divergentes. “L’année dernière, un
Nigérien m’a approchée pour que je lui livre le sperme de mes clients moyennant
une forte somme d’argent. Face à mon refus, il m’a rassurée en me disant que c’était
simplement pour faire fructifier son commerce. Mais j’ai refusé cette demande
qui est à mon sens immorale”, a révélé une prostituée que nous avons
interrogée dans la commune de Yopougon. Une autre, aperçue dans une rue de la
Zone 4 à Marcory, a confirmé ces faits tout en précisant qu’elle n’a pas été
directement concernée. A l’en croire, c’est à l’une de ses amies que des jeunes
gens sont venus, un soir, proposer ce marché indécent. “En fait, cette
pratique existe depuis quelques années à Abidjan. Ma camarade, qui travaille
dans un hôtel, m’a confié un jour que des hommes l’avaient contactée pour
acheter du sperme pour le compte d’une dame. Et que ce liquide devait permettre
à cette dernière de faire des rituels en vue de raffermir les liens d’affection
entre elle et son mari, qui commençaient à être distendus”, a-t-elle
révélé. Si certaines prostituées ont confirmé la pratique à Abidjan, les
gérants d’hôtels, eux, marquent leur surprise. “Généralement, les clients
ne laissent pas traîner les capotes utilisées ; ils les font couler dans
la cuvette des toilettes. Nous n’avons jamais eu de proposition d’achat de
sperme dans notre hôtel”, a coupé sèchement cet interlocuteur rencontré à
Adjamé, qui a souhaité garder l’anonymat. B. Dameur, gérant d’un hôtel à
Yopougon, a embouché la même trompette. “Je suis gérant d’hôtel depuis plus
de dix ans. Jamais une telle proposition, aussi indécente que diabolique, ne
m’a été faite. D’ailleurs, c’est une règle chez nous, ici, d’éviter de toucher
aux préservatifs usagés et abandonnés dans les chambres, à cause des maladies”,
a notamment observé notre interlocuteur. Les infidèles ont donc désormais
– on l’espère – une idée claire de l’utilisation que des personnes
malveillantes peuvent faire de leur sperme. C’est pourquoi, à défaut de se
soustraire des rangs des infidèles et autres abonnés aux hôtels de passe, ils
gagneraient à faire leurs ces comportements : emporter les préservatifs
utilisés après chaque rapport, ou à tout le moins prendre soin de les jeter
dans les toilettes. Car des occultistes rôdent autour du précieux liquide pour
en faire une très mauvaise utilisation.
Bamako Hebdo Bamako
(via Seneweb)
Bamako Hebdo Bamako
(via Seneweb)
Attention, votre boîte mail peut tuer
Attention, votre boîte mail peut tuer
Dans votre travail, plusieurs choses risquent de vous faire passer l’arme à gauche prématurément, notamment :+ votre trajet domicile-bureau,
+ votre café du matin,
+ vos collègues,
+ votre chaise,
+ votre déjeuner,
+ votre trajet bureau-domicile.
Vous pouvez désormais ajouter un élément à cette liste létale : votre messagerie. Une nouvelle étude, réalisée conjointement par l’Université de Californie, à Irvine, et l’armée américaine, a mesuré le pouvoir stressant de l’usage d’une boîte mail sur un groupe de treize fonctionnaires de l’armée travaillant dans des “bureaux en zone périurbaine”. Les chercheurs ont divisé les cobayes en deux groupes : les premiers renonçaient à leur messagerie pendant cinq jours (argh !), les autres pouvaient continuer librement à faire joujou sur leur boîte mail. Tous les sujets étaient reliés à des cardiofréquencemètres et leurs ordinateurs étaient équipés de capteurs relevant la fréquence à laquelle les sujets passaient d’une fenêtre à l’autre.
Conclusion : les personnes qui avaient accès à leur messagerie changeaient de fenêtre deux fois plus souvent que le groupe témoin – les sujets qui utilisaient leur boîte mail changeaient de fenêtre 37 fois par heure en moyenne, contre 18 pour ceux qui en étaient privés. Le fait de passer sans arrêt d’une fenêtre à l’autre n’était pas sans incidence sur la santé : les accros aux courriels étaient constamment en état d’alerte, comme en témoignait leur rythme cardiaque. Ceux qui pratiquaient l’abstinence, à l’inverse, “affichaient des fréquences cardiaques plus naturelles, variables”.
Par ailleurs, ceux qui n’avaient pas accès à leur messagerie ont déclaré s’être sentis plus productifs et avoir eu plus de facilité à rester concentrés sur leurs tâches professionnelles. Ils ont également rapporté avoir été soumis à “moins d’interruptions stressantes et chronophages” que leurs collègues connectés à leur messagerie.
Autrement dit, résume Gloria Mark, professeure d’informatique à l’Université de Californie et coauteure de l’étude, “les travailleurs privés de leur messagerie électronique se dispersent moins et sont moins sujets au stress”. Ce qui n’est pas négligeable, quand on sait qu’il existe un lien entre le stress et tout un éventail de problèmes de santé, dont les troubles cardiaques, les maladies auto-immunes, l’obésité et la dépression.
Malheureusement, les révélations de cette étude sur les “boîtes mail tueuses” (ou en tout cas dangereuses) ne font pas avancer le schmilblick. Car si nos boîtes mail sont susceptibles de générer du stress, quelle autre option avons-nous ? Renoncer à sa messagerie pendant cinq jours au nom de la science est une chose, s’en passer pendant cinq jours, ou plus, en est une autre. Ce n’est pas comme cesser de fumer, dire non aux frites, ou se mettre au footing : se priver de courriels est une décision qui, indirectement, affecte toute personne susceptible de vous envoyer un message – et toute personne à qui vous auriez pu en envoyer un. En ce sens, la messagerie électronique est un sujet de santé publique au sens le plus littéral qui soit. Il convient de souligner la taille restreinte de l’échantillon de cette étude, et les raisons qui l’expliquent : les chercheurs ont eu du mal à trouver des sujets disposés à se passer de messagerie électronique pendant cinq jours – et capables de le faire. Gloria Mark explique que “se passer d’e-mails au travail peut être une bonne idée” pour prévenir l’apparition du stress et retrouver un bien-être physique et cognitif global. Et c’est sans doute vrai. Il y a toutefois quelque chose qui, à long terme, pourrait s’avérer plus stressant encore que d’avoir accès à ses e-mails : en être privé.
Les vaches annoncent leurs chaleurs par SMS
Les vaches annoncent leurs chaleurs par SMS
Christian Oesch, à peine réveillé, saisit le téléphone portable déposé sur sa table de nuit. Son visage s’illumine en même temps que le petit écran. Ce responsable de l’entreprise agricole bernoise Inforama, à Rütti, a reçu cette nuit trois SMS de Bernadette, un signe certain que sa vache est en chaleur. Le système Anemon de détection des chaleurs a bien fonctionné.
L’éleveur appelle aussitôt l’inséminateur, qui pourra débarquer à temps avec un “taureau” dans sa mallette. C’est que, pour avoir de bonnes chances de réussite, l’insémination doit avoir lieu entre douze et vingt-quatre heures après le début des chaleurs. Sans l’aide d’Anemon, Christian Oesch ne se serait probablement pas aperçu que Bernadette avait ovulé, la vache ne montrant presque aucun changement de comportement. Et il aurait peut-être contacté l’inséminateur au mauvais moment, et donc en pure perte.
“En principe, pendant leurs chaleurs, les vaches bougent plus et se laissent chevaucher par d’autres bovins”, explique Samuel Kohler, vétérinaire et formateur au département sciences agronomiques (Hafl) de la Haute Ecole spécialisée bernoise (Hesb). “Mais, de nos jours, elles produisent de telles quantités de lait qu’elles sécrètent moins d’hormones sexuelles. Et nombre d’entre elles n’extériorisent plus guère leurs chaleurs.” De plus, étant donné le nombre croissant de vaches dans leurs étables et la multiplication de leurs tâches annexes, les éleveurs ont moins de temps qu’autrefois pour observer leur bétail. Selon le vétérinaire, des études ont montré qu’environ la moitié des chaleurs passaient inaperçues. Quand l’agriculteur manque l’occasion, il doit laisser s’écouler un nouveau cycle de trois semaines pour agir, en espérant reconnaître cette fois le jour propice. “Ce retard influence négativement la lactation, poursuit Samuel Kohler. La perte financière annuelle peut atteindre 500 francs [416 euros] par vache.”
Pour conserver une production rentable et leur fertilité, les vaches laitières sont supposées mettre bas chaque année. Comme la gestation dure neuf mois, elles doivent être inséminées avec succès au plus tard trois mois après le vêlage.
Un objectif que soutient Fredy Schori, ingénieur agronome chez Agroscope, à Posieux : “Les bovins de certaines races peinent de plus en plus à se reproduire. Pour assurer l’avenir des cheptels, les éleveurs doivent penser à sélectionner des vaches capables de vêler une fois par année et ne pas uniquement mettre l’accent sur les meilleures productrices de lait.”
Dans cette optique, Fredy Schori reconnaît l’utilité d’un outil électronique simple et efficace pour aider les paysans manquant de temps pour repérer les chaleurs. “Mais il ne faudrait pas en arriver à vouloir les détecter à tout prix chez des individus qui ne les montrent plus du tout. Ces vaches ne devraient plus être choisies pour l’élevage.” Dans l’étable de Rütti, où les bovins sont attachés, le système a reconnu infailliblement les trois fois consécutives où Bernadette a été en chaleur. La vache a été inséminée et a porté au troisième cycle. De même, Anemon a détecté cinq fois les chaleurs de Sarona, qui n’a pas porté après deux inséminations et a fini chez le boucher.
Le système Anemon, en développement depuis 2005, a été testé deux à plusieurs mois sur environ 70 vaches, attachées ou en stabulation libre. Cet hiver, cinq exploitations agricoles ont participé aux tests. “Nous améliorons le système au fur et à mesure des résultats obtenus”, explique Samuel Kohler. Par exemple, la fixation du dispositif au collier de la vache doit être revue. “Dans notre exploitation, une vache en stabulation libre a été si active pendant ses chaleurs qu’elle a perdu l’appareil”, relate Cindy Chassot, de La Tour-de-Trême, dans le canton de Fribourg. En outre, les “alertes chaleurs” n’ont pas fonctionné chaque fois avec la même fiabilité : “Une fois, chez Pistache, par exemple, je n’ai reçu que l’alerte due à l’élévation de la température. Chez une autre vache, qui était visiblement en chaleur, aucune alerte n’est arrivée.” Reto Spörri, du centre argovien de recherches et de formation agricole Liebegg, fait part d’expériences semblables après des séries de tests effectués avec six dispositifs. “Certaines fois, les alarmes ne sont pas arrivées, ou alors avec du retard. A d’autres reprises, tout a parfaitement fonctionné. Certains réglages doivent encore être affinés. Après, le système sera prêt pour la pratique.”
(Sylviane Blum, Le Temps, Genève)
savez-vous ce qu'est le nombre de Dunbar ?
Le nombre de Dunbar
Le nombre de
Dunbar est le nombre d’amis avec lesquels une personne peut entretenir
une relation stable à un moment donné de sa vie. Cette limite est inhérente à
la taille de notre néocortex. Elle est estimée par Robin
Dunbar à 148 personnes1,
et une valeur admise en pratique est de 150 personnes2,3.Ce nombre provient d’une étude publiée en 1993 par l’anthropologue britannique Robin Dunbar. Dans cette étude, le chercheur analyse la taille du néocortex de différents primates et la compare au nombre d’individus de leurs groupes respectifs. Il a ainsi extrapolé ses résultats afin de déterminer un nombre maximum pour la taille d’un groupe d’humains. Ce nombre ne devrait donc théoriquement pas dépasser 150 individus. Au-dessus de ce nombre, la confiance mutuelle et la communication ne suffisent plus à assurer le fonctionnement du groupe. Il faut ensuite passer à une hiérarchie plus importante, avec une structure et des règles importantes (on le voit par exemple à l’échelle d’un pays et de son gouvernement).
Dunbar indique par ailleurs que le langage que nous avons collectivement développé joue un rôle important dans notre capacité à entretenir des relations sociales avec environ 150 personnes. En effet, le fait de pouvoir parler à plusieurs individus simultanément permet d’établir des rapports efficaces et durables entre nous tous. En l’absence d’un tel outil de communication collective, chacun d’entre nous passerait la moitié de son temps à entretenir individuellement chacun de ses liens sociaux.
Différentes études ont retrouvé des résultats proches du Nombre de Dunbar, dans le comportement des utilisateurs de réseaux sociaux sur Internet4.
les zombies ne sont pas (encore) là
C'est officiel: les zombies ne sont pas (encore) là
LIFE -
Publié le 02/06/2012
Mis à jour le 02/06/2012 à 17h40
Mis à jour le 02/06/2012 à 17h40
«Le CDC n’a pas connaissance d’un virus ou d’une situation qui ranimerait les morts (ou qui créerait des symptômes de type zombiesques).»
Le site internet d’information rappelle que la recherche «zombie apocalypse» est devenue la troisième plus populaire sur Google vendredi matin, dans la foulée des affaires Rudy Eugene (un homme abattu par la police à Miami alors qu’il dévorait le visage d’un sans-abri —qui a survécu), Alexander Kinyua (un jeune du Maryland qui a démembré son colocataire et a mangé son cœur et son cerveau) et Luka Rocco Magnotta (un acteur porno accusé d’avoir tué un homme avant de violer son cadavre, de le dépecer et d’en manger des morceaux, et qui pourrait s’être réfugié en France).
Selon Le Point, qui cite une source policière, les policiers français effectuent des «recherches ciblées» pour tenter de retrouver la trace de ce dernier.
Le CDC n’en est pas à son premier message concernant les zombies. En mai 2011, nous vous expliquions comment il disait être prêt à une invasion:
«Si les zombies commençaient à se balader dans les rues, le CDC conduirait une enquête, comme pour n'importe quelle épidémie. Le CDC fournirait une assistance technique aux villes, états ou partenaires internationaux pour gérer une infestation zombie.»
Il s’agissait en fait d’un moyen futé d’inciter les gens à se préparer à des événements comme un ouragan ou une tornade, notamment en leur suggérant les objets à inclure dans un kit de survie. Comme nous vous l’expliquions dans un autre article publié en octobre dernier:
«La première vertu des zombies studies réside dans leur incroyable capacité à sensibiliser et à préparer le public à de véritables situations d'urgence. [...] C'est la méthode Dora l'exploratrice: apprendre les bons réflexes tout en s'amusant. Prévoir un kit et un plan d'urgence peut vous sauver la vie, qu'il s'agisse de zombies ou d'un tremblement de terre. C'est le mantra survivaliste. Sans la moindre recommandation sur l'usage d'armes, le CDC est parvenu à faire lire à un tas de petits gamins obèses le plan d'une véritable agence gouvernementale.»
BMW en justice pour érection indésirée
BMW en justice pour érection indésirée
Un motard californien poursuit BMW en justice pour érection douloureuse et persistante. Henry Wolf assure avoir développé un "cas de priapisme" à la suite d’un trajet de quatre heures sur sa BMW 1993, en mai 2010. Il serait depuis dans l’incapacité d’avoir une activité sexuelle, rapporte Courthouse News Service. Wolf a également porté plainte contre le fabricant Corbin-Pacific, qui avait équipé son engin d’une selle censément plus confortable. Le plaignant, qui dit souffrir depuis vingt mois, demande des dommages et intérêts pour perte de salaire, blessures, frais médicaux et détresse émotionnelle.jugement dernier : même pas peur !!!
N'ayez pas peur du Jugement dernier
Réchauffement climatique, crise économique, guerres et terrorisme, tremblements de terre et tsunamis: les malheurs du temps aggravent les peurs et seraient annonciateurs d’un bouleversement cosmique. Spéculant sur la fin du monde et l’avènement d’une ère nouvelle de l’humanité, les mouvements eschatologiques prolifèrent et se répandent, sur les sites Internet, en prévisions apocalyptiques.
L’une d’entre elles, appuyée sur le «calendrier maya» cher aux fidèles du New Age, annonce pour le 21 mai 2011 l’enlèvement de tous les croyants pour le dernier Jugement et pour le 21 octobre 2011 la fin du monde.
Déjà,
l’approche de l’an 2000 avait réactivé ces mouvements de panique, attribués au
Moyen-Age aux terreurs de l’an mille. Cette croyance dans un terrible jugement ultime,
lié à la venue d’un Messie et à la fin des temps, remonte au plus loin dans les
traditions monothéistes.
Elle a donné naissance à une prodigieuse floraison
artistique, dont la plus célèbre est le Jugement
dernier de Michel Ange, fresque décorant le mur de la Chapelle Sixtine
à Rome. Les tympans des cathédrales romanes sont également riches de sculptures
du Jugement dernier, qui témoignent des phases d’angoisse traversées par l’humanité:
les hommes doivent se convertir sous peine de périr.C’est vers le deuxième siècle avant Jésus-Christ, dans un contexte de guerres et de persécution, que naît dans le monde juif la littérature apocalyptique. Elle se fonde sur la croyance en un système de redistribution, dans l’au-delà, entre les bons et les mauvais. Des récits se développent reportant à la fin des temps un spectaculaire jugement collectif de tous les hommes. Dès 160 avant Jésus-Christ, le prophète Daniel de l’Ancien Testament prédisait:
«Ce sera un temps d’angoisse tel qu’il n’en est pas advenu depuis qu’il existe une nation. Beaucoup de ceux qui dorment dans le sol poussiéreux se réveilleront, ceux-ci pour la vie éternelle, ceux-là pour l’opprobre, pour l’horreur éternelle.»
La venue du Messie des juifs –messianisme– doit précéder la fin des temps et ce jour du Jugement. Chacun devra rendre compte des actes bons et mauvais qu’il aura accomplis. Les âmes seront jugées dans un autre monde, récompensées ou punies selon qu’elles auront été vertueuses ou vicieuses.
Les désastres juifs de 70 (destruction de Jérusalem) et de 135 après Jésus-Christ –liés aux révoltes contre l’occupant romain– confortent cette croyance dans une justice future. Après un séjour au sheol (zone intermédiaire), les âmes iront au jardin d’Eden, les autres à la géhenne. Les peines sont temporaires et purificatrices: au bout d’un certain délai, l’âme peut entrer au paradis, sauf pour les pécheurs les plus endurcis.
La tradition chrétienne s’inspire de cette vision juive. Le retour du Christ sur la terre doit précéder la fin des temps et l’ère du Jugement.
Une fin des temps qu’il n’est pas possible de définir. Personne ne peut connaître l’heure de la fin du monde et du retour du Christ, a dit Jésus lors de sa première venue sur la terre (Evangile de Matthieu 24-36). Pourtant les mouvements apocalyptiques plus ou moins sectaires, qui prolifèrent dans la mouvance évangélique américaine, annonce le retour du Christ comme imminent, prédisant la fin des temps, un grand bouleversement cosmique et l’heure du Jugement.
Ce sont des mouvements «millénaristes»: ils ont retenu du livre biblique de l’Apocalyse selon Saint-Jean qu’une période de bonheur de mille ans (millenium) s’écoulera dans l’ordre nouveau qui suivra le retour du Christ, après l’écroulement brutal de l’ordre ancien et de l’ancien cosmos.
Ces croyances millénaristes ont déjà fait se lever des foules de pauvres fanatisés au Moyen-Age aspirant à une amélioration de leurs conditions matérielles de vie. Elles reviennent en force aujourd’hui. Elles ont toujours hanté les esprits aux époques troublées et fourni des arguments à chaque fondateur de secte millénariste pour fixer la date du retour du Christ, les mille ans de bonheur, la fin du monde, le Jugement, la récompense des bons et l’extermination des méchants. Ces annonces trouvent un impact extraordinaire dans les périodes de crise telles que celle que nous traversons aujourd’hui. Elles nourrissent l’imagination et réveillent les mythes comme celui du Paradis perdu.
Les Eglise officielles ne partagent pas ces croyances archaïques et fondamentalistes. Elles récitent simplement dans leur Credo que «le Christ reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts».
Les chrétiens attendent avec certitude le retour du Christ. Ils attendent qu’il revienne, à une date qui n’est pas connue, dans la gloire d’un monde où justice et fraternité auront pleinement leur sens. C’est d’un même mouvement qu’ils attendent le retour du Christ et son Jugement qui, l’Evangile le dit, n’est pas un procès dont sortent des damnés et des élus. C’est le constat de ce que l’homme aura fait de sa liberté.
«Celui qui sera sorti de lui-même et aura aidé les autres, celui-là s’est déjà jugé et s’est déjà ouvert au bonheur éternel», dit l’Evangile de Matthieu (25). Il reviendra, non comme président d’un tribunal pour juger les âmes selon leurs mérites, leurs bonnes ou leurs mauvaises actions. Non pour juger les hommes, mais pour les sauver.
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