vendredi 30 mars 2012

danger public


Circulation : les conducteurs plus dangereux en ville

Par Angélique Négroni Mis à jour le 27/03/2012 à 19:22 | publié le 26/03/2012 à 18:09 (13


 

La majorité des automobilistes ne respecte pas les feux tricolores ou les vitesses limites.

La ville est le lieu de tous les dangers. Selon le baromètre Axa Prévention qui, pour la huitième année consécutive, sonde les comportements au volant, c'est en milieu urbain que les règles sont les moins respectées. Selon le rapport, ce comportement est lié à une conviction: les écarts dans nos communes prêteraient moins à conséquence selon les automobilistes. «Alors que les chiffres d'accidentologie y sont tout simplement accablants: on a recensé 1133 tués en 2010», souligne Éric Lemaire, président d'Axa Prévention.
Résultat d'une enquête réalisée en janvier dernier auprès de 1100 personnes, ce nouveau baromètre souligne ainsi que le feu orange est ignoré. 77% des conducteurs affirment ne pas s'arrêter. Cette infraction passible de 35 euros d'amende ne cesse d'augmenter chaque année. Comme l'an passé, les automobilistes sont par ailleurs fâchés avec le clignotant. À l'heure où la conduite en ville devient de plus en plus complexe entre les vélos et l'explosion des deux-roues motorisés, plus d'un sur deux (54%) ne l'utilise pas. Paradoxalement, la conscience du risque est là: 79% conviennent qu'il est dangereux de ne pas signaler sa manœuvre.

Limites de la prévention

Autre comportement à risque: la vitesse. Alors que les zones 30 fleurissent dans nos quartiers, 49% des sondés avouent ne même pas respecter le 50 km/h et rouler à 65 km/h. «À 50 km/h, il faut 26,2 mètres pour s'arrêter sur route sèche. À 65 km/h, il faut 12,5 mètres de plus», souligne Éric Lemaire, dont l'association fournit des radars pédagogiques aux communes. «Une quinzaine en a été pourvue par nos soins», ajoute le responsable.
Autre axe d'étude privilégié par le baromètre, les jeunes de 18 à 25 ans dont la première cause de mortalité est précisément la route. L'étude fait apparaître les limites des campagnes de prévention. En clair, les jeunes ont bien en tête les messages sur les risques mais dès qu'ils sont au volant, ils n'en tiennent pas compte. Ainsi 93% des jeunes estiment qu'il est dangereux de conduire après avoir fumé du cannabis, 83% jugent qu'il est risqué de prendre plus de deux verres d'alcool. Pourtant, un jeune sur cinq avoue avoir pris le volant tout en sachant qu'il était au-dessus du seuil légal d'alcoolémie ou après avoir pris de la drogue.

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